George Stubbs (1724-1806) est certainement le peintre animalier le plus connu, en particulier comme peintre de chevaux. Il nous a laissé une importante production.
Né à Liverpool, il est le fils d’un sellier. A la base, portraitiste, il réalise, à la fin des années 1740, des études d’anatomie médicale pour illustrer un livre de chirurgie de sage-femme. Puis il effectue, avec sa femme, une retraite solitaire dans le Lincolnshire (un comté à l’est de l’Angleterre) pour travailler sur l’anatomie des chevaux en les disséquant. Il publie alors en 1766 sa plus grande réalisation : The Anatomy of the Horse. Ce travail sur l’anatomie prend tout son sens dans les peintures de chevaux qu’il exécute dans un style naturaliste.
Il s’installe ensuite à Londres où son talent est vite reconnu. Peintre de la vie sportive équestre de son époque, il compte parmi ses clients de nombreux nobles membres du célèbre Jockey Club. Ces hommes de courses lui passent commande de portraits de leurs champions. L’une de ses premières peintures de ce temps est celle des chevaux du Duc Richmond : The Duke of richmond’s horses exercising at Goodwood. Il a peint notamment Eclipse, un des chevaux de courses le plus connu pour ses victoires et sa nombreuse descendance de champions
Les courses ne sont pas ses seuls sujets de travail. Il réalise des représentations de juments avec leur poulain ou encore des chasses, des pur-sang au paddock, avec souvent un lad ou un groom les nourrissant. Comme Gainsborough, ses peintures s’orientent au fil des années vers des scènes de la vie paysanne et des études d’animaux sauvages et exotiques. Stubbs n’a pas un style formel comme Wooton. Selon les historiens de l’art, il représente les chevaux tels qu’ils sont et donne du brillant à la robe, ce qui les rend encore plus réalistes. Il peint en premier les chevaux avant les paysages. Ce qui montre la place importante que prend l’animal dans ses peintures. Stubbs est également connu pour ses gravures et peintures sur faïence.