Alfred de Dreux nait en 1810. Ayant un père lui aussi artiste, Prix de Rome d’Architecture, Alfred passe sa petite enfance à la Villa Médicis (Italie) où il apprend les bases des arts.
A son retour en France, son oncle, Pierre-Joseph Dedreux, lui-même peintre, lui fait rencontrer Théodore Géricault (1791-1824), en 1823. Alfred pratique l’équitation avec lui. A la mort de Géricault, l’année suivante, Alfred prend pour maître Léon Cogniet, ami de son dernier maitre. Ce dernier prône un lien direct avec la nature et une recherche plus naturelle des paysages par des coloris plus clairs et un rendu d’atmosphère. Spectateur assidu des hippodromes, Alfred de Dreux se rend régulièrement à Maisons-Laffitte, au Champs de Mars, Auteuil ou encore Longchamp. Il réalise les portraits des vainqueurs des écuries princières anglaises comme Quoniam ou Nautilius mais également des descriptions de la vie quotidienne moderne et les différentes relations unissant les hommes et les chevaux. Comme Géricault, il connaît une forte influence anglaise avec des peintres comme Hogarth, Gainsborough et Reynolds. Il accorde également une attention particulière à la puissance et à l’action.
Il s’intéresse beaucoup aux aquarelles anglaises qui s’inscrivent dans le courant romantique apparu à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre. En France, cette influence anglaise se développe au début du XIXe siècle. Ce romantisme prône une nature libre et donne beaucoup d’importance aux couleurs et aux lumières. De Dreux entre à la cour du roi Louis-Philippe en 1832. Dès 1840, les commandes de portraits équestres affluent, dont certaines passées par l’Etat. Il se rend en Angleterre en 1844, accompagnant Louis-Philippe. En 1848, Louis-Philippe abdique et De Dreux le suit en Angleterre où il se fait apprécier par la cour et la reine Victoria. Il reçoit ainsi des commandes de l’aristocratie anglaise. Par la suite, il se rallie au Second Empire mais n’abandonne pas ses voyages en Angleterre.
L’Empereur, Napoléon III, favorise le goût des beaux chevaux, bien soignés ou luxueusement harnachés, tel Atalanta. Encore une fois, De Dreux rejoint son maître Géricault sur l’étude du galop et réalise des compositions proches de l’instantané de la photographie. Il illustre bien « l’anglomanie » du XIXe siècle, qui emprunte des codes de vie à la société anglaise et qui donne naissance au « sportman ». Ce dernier est un gentilhomme fréquentant les courses, les cercles tels que le Jockey Club, le plus souvent cavalier, il apprécie et collectionne les Beaux-Arts en rapport avec les chevaux.
De Dreux décède à Paris en 1860. Il inspira la célèbre maison Hermès à travers son Duc attelé pour la réalisation de son logo.
Une réflexion sur “Alfred De Dreux”