Certainement la partie du harnachement la plus ancienne, le mors est connu dés l’âge de fer. Petite histoire illustrée.
Parmi les plus anciens mors connus, on trouve des mors provenant d’Iran et datant d’entre le XIVe et le milieu VIe avant notre ère. Ce sont des véritables œuvres d’art.
A cette même époque, puis dans l’antiquité grecque et romaine, les mors brisés, comparables à ceux utilisés au XXIe siècle, étaient largement utilisés. Xénophon (426 – 355 avant notre ère) recommandait son utilisation plutôt que celle des mors droits.
Pour les chevaux considérés comme plus difficiles, les mors étaient «durcis» avec l’ajout de pièces de métal sévères. Paul Vigneron, dans Le cheval dans l’antiquité, fait également mention de l’utilisation du mors de filet combinés à celle d’un caveçon.
Certains attribuent l’invention du mors de bride aux celtes. En archéologie, il apparait entre le IIIe et le Ier siècle avant notre ère, en Thrace. Son utilisation se répand sous l’Empire romain (à partir du Ier siècle).
Les numides d’Afrique du Nord (IIe siècle avant JC) montaient leurs chevaux sans bride ni selle. Pour garder un minimum de contrôle, ils utilisaient un « collier-frein », visibles sur les bas-reliefs de la colonne Trajane (Rome,IIe siècle).
Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture de deux ouvrages :
TAVARD, C., L’habit du cheval, Vilo, Paris, 1975.
VIGNERON, P., Le cheval dans l’antiquité (tome 1 et 2), Annales de l’Est, Nancy, 1968.